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Mars 2017

L'édito du mois de mars

par frère Michel Laloux, provincial des frères mineurs franciscains Portrait 1.JPG

Cueillir un bouquet de joie !

Pourquoi, en cette veille de Carême, vous parler de Joie ? Et pourquoi cette métaphore aux fleurs, qu’elles soient petites, grandes, colorées ou parfumées ? Tout simplement parce que le Carême n’est pas un temps pour se tuer à l’effort mais une occasion d’apprendre à vivre pleinement. Et comment ajouter de la Vie à la nôtre si ce n’est en prenant conscience des joies, petites et grandes, nichées au cœur de nos quotidiens. Laissez-moi vous partager quelques pistes - pour être exact cinq – afin de récolter de la Joie.

La première c’est d’être capable, dans nos journées, de distinguer une joie que la fraternité nous offre, cela peut être un regard plein de vie, un sourire ou encore une aide donnée ou reçue, à table ou dans le métro. Cette joie de la Fraternité nous invite à regarder l’autre, à prendre conscience de ce qu’il peut nous apporter.

Une autre joie se trouve dans la parole donnée ou reçue. Une parole de Dieu ou une parole de l’homme, un bonjour qui nous fait écho, dans lequel nous nous sentons bien ; un bonjour qui souhaite vraiment une bonne journée à l’autre. Suis-je capable, chaque jour, de trouver cette parole dans mon quotidien ?

Une troisième joie est liée à la Création. Quand nous nous promenons en ville, à la campagne, à Paris ; arrivons-nous à voir l’arbre qui est devant nous, le ciel…en un mot tout ce qui est Beau et de pouvoir nous en réjouir ? Cela peut être aussi l’unité d’une rue, l’unité de la construction, tout ce que l’Homme sait faire de beau et d’harmonieux au service de son prochain. Oui, nous avons de quoi nous émerveiller par les talents de l’Homme. La Création c’est aussi ce qu’elle donne d’entendre ou de goûter. Paradoxalement, on parle souvent du Carême comme d’une limitation, mais ce peut-être un temps pour goûter différemment, ce que d’habitude nous mangeons ou buvons, même un verre d’eau.

La quatrième joie est un peu plus particulière. Elle naît de la découverte de quelque chose qui nous est différent, qui nous bouscule, nous change ou transforme. Je pense à la rencontre de personnes que nous ne sommes pas habitués à fréquenter. Quand on parle d’immigration on pense à celles et ceux qui arrivent mais nous dans tout cela ? Est-ce que l’on ne peut pas immigrer dans la pensée, dans les idées d’autrui et nous offrir ce déplacement intérieur si fécond ? Cette liberté de faire ou de penser autrement.

Enfin, la joie la plus paradoxale mais nécessaire pour aboutir à une joie parfaite. A partir de quelque chose qui nous a agressé, ennuyé ou blessé, comment nous libérons-nous de la violence et de la colère ? Comment passons-nous de la passivité à la réactivité, de l’esclavage de nous-mêmes à une profondeur d’amour et de pardon. Certes ce n’est pas facile mais c’est ainsi que l’on rejoint la vraie Joie, celle qu’a expérimentée et prêchée saint François.

Riche de toutes ces joies que vous aurez repérées vous pourrez alors offrir à Dieu « un bouquet de joies » ! Alors à vos bottes et à vos ciseaux, il est temps de jardiner pour Dieu !


Date de création : 14/03/2017 @ 17:44
Dernière modification : 14/03/2017 @ 17:44
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